Bruno:
En 1773, les colons américains jetaient du thé dans le port de Boston pour protester contre les taxes imposées par la couronne britannique. Deux siècles et demi plus tard, on ne jette plus du thé à la mer, mais on commence à se demander s'il ne faudrait pas jeter quelques licences office dans la corbeille. Mais alors la souveraineté numérique est-elle le nouveau Boston Tea Party ? Le cloud américain sont-ils devenus les navires anglais ? Et surtout, peut-on vraiment sauver nos données en les mettant dans un cloud français ? Pour répondre à ces questions d'indépendance, je ne reçois pas Benjamin Franklin, mais il s'y connaît bien en numérique. Damien, bonjour.
Damien:
Bonjour.
Bruno:
Alors Damien, est-ce que tu vas te présenter pour les quelques personnes qui ne te connaîtraient peut-être pas ?
Damien:
Bien sûr, je suis Damien Lecan, je suis actuellement Engineering Manager chez Fruguer, un éditeur d'un logiciel qui permet d'évaluer l'empreinte environnementale et sociale des systèmes d'information. Donc ma spécialité, c'est le numérique responsable. et au sein de cette thématique du numérique responsable on a notamment l'aspect de la souveraineté numérique. Par le passé j'étais CTO d'une entreprise qui était spécialisée là-dessus, avec le premier des sujets qui est l'identité super intéressant là-dessus, effectivement où est-ce qu'on stocke nos personnes L'identité au sens.
Bruno:
Identité civile ou l'identité.
Damien:
Au sens technique ? En fait finalement il y a un gros sujet de souveraineté autour de l'identité, qu'il soit du citoyen ou du collaborateur et puis de la bien sûr de la donnée du client, donc je connais bien ces sujets et aujourd'hui cette année c'est vraiment l'année de la souveraineté on va dire, grâce ou à cause de notre ami monsieur Trump aux Etats-Unis Moi.
Bruno:
C'est ça que je trouve assez fou, c'est que au final le sujet de souveraineté on en entend parler depuis un petit moment déjà, ça pop ici ou là, avec des gens qui veulent soit effectivement dans une démarche éco-responsable avoir leurs données qui soient plus proches d'autres dans des données, dans des conceptions d'accès à des lois américaines qui ont accès à des informations, enfin, d'espèces de protectionnisme qu'on peut imaginer divers et variés ? Mais ce que j'avais toujours vu jusque-là, c'était des gens qui disaient, est-ce que je peux héberger mon service ailleurs que sur AWS, Azure ou je ne sais quoi. Là, depuis quelques mois, depuis que Trump notamment a annoncé ses tarifs, il y a un truc qui change que je vois arriver, c'est que je vois de plus en plus de boîtes se poser la question de, est-ce qu'il n'y a pas autre chose que la suite Office ? Et je trouve que ça, je trouve que c'est quand même un changement de question que je trouve encore plus fort qu'est-ce qu'il y a autre chose qu'AWS ? Je ne sais pas si t'as senti aussi ce...
Damien:
Oui, c'est l'enjeu de la suite bureautique qui est dominée depuis très longtemps par Microsoft, effectivement. En fait, qu'est-ce qui a changé ? C'est que le temps a passé, que certaines solutions sur le marché ont quand même mûri et grandi. Voilà heureusement parce que c'est bien que le marché évolue qu'il ne reste pas verrouillé et puis le deuxième phénomène c'est surtout que tous ces outils bureautiques plafonnent, c'est à dire qu'à un moment donné, pour Point Excel ils ont atteint quand même le summum, qu'est-ce qu'on peut rajouter dans ces outils à part quelques peut-être l'IA, voilà je sais pas si ça sert à quelque chose mais en tout cas ils y rajoutent mais à part ça, ils plafonnent, donc finalement ça laisse la possibilité aux concurrents de les rattraper et d'apporter de la valeur et finalement on n'est plus à comparer qu'est-ce qui est le meilleur c'est finalement qu'on peut se baser sur d'autres exigences et plus simplement les fonctionnalités. C'est pour ça que le marché commence un peu à changer et puis il suffit de faire une petite étincelle qui aiguillonne en se disant là il est peut-être temps de changer, qu'on peut faire époper d'autres technologies sur le marché, des only-on-edifices, des nextcloud ou autres qui peuvent aider dans les entreprises à se dégoogliser, démicrosoftiser, c'est les deux principaux là-dessus, tout à fait.
Bruno:
Et vous, vous sentez quand même un vrai changement, pas une ruée vers l'ordre, en tout cas... Petit retournement de marché sur la notion d'on veut se rapprocher, on veut sortir de ces GAFAM ?
Damien:
En Europe, tout à fait. Alors, il y a la pression de la législation qui, voilà, martèle RGPD 2017-2018, plus DSA, plus qui, à un moment donné, fait que les entreprises misent par se dire, il faut faire quelque chose et on va faire quelque chose. Et oui, moi, je le vois, on le voit au niveau des... Alors, moi, j'ai mes collègues qui sont consultants sur ces aspects dans des entreprises et ils commencent à avoir, cette année, des sujets clairement de consulting d'entreprises qui disent faites nous une évaluation, on en est où quelle est notre dépendance vis-à-vis des GAFAM mais pas seulement, et qu'est-ce qu'on peut avoir comme alternative et quelle serait la feuille de route, pour changer c'est des feuilles de route à 10 ans, c'est quand même pas très long changer de base de données, ça peut être long la bureautique c'est pareil, c'est des projets de plusieurs années voilà.
Bruno:
Encore une fois, ce que tu évoques c'est des projets où on n'est pas juste on veut s'héberger.
Damien:
Ailleurs que chez WS c'est.
Bruno:
Vraiment on veut quitter un post-gray.
Damien:
Enfin ou un oracle on veut aller vers un post-gripto on veut.
Bruno:
Quitter un oracle.
Damien:
Donc c'est.
Bruno:
Vraiment quitter tout un parc de techno.
Damien:
Hébergé par des voitures il y a quitter c'est un peu fort en fait si je prends l'exemple d'un client que moi j'ai eu, c'était presque il y a une dizaine d'années mais j'ai un client qui voulait faire un virage un peu open source mais son enjeu était d'avoir des arguments de négociation vis-à-vis du pricing et du licensing qu'il avait. Base de données très longtemps c'était plutôt oracle, politique de prix qui évolue et à un moment donné ils se retrouvent ah mince double, qu'est-ce qu'on peut faire ? Et donc voilà, c'était aussi une manière d'avoir un contre-pouvoir sans forcément avoir quitté l'éditeur ils ont dispersé leur technologie ça a pris du temps, plusieurs années, maigrer des données, C'est quand même long, c'est beaucoup de systèmes qui sont quand même très utilisés par des clients et pour le coup ça se fait pas d'un claquement de doigts mais à un moment donné ça vaut le coup parce qu'il y a cette indépendance et ça permet d'aller voir des arguments de négociation vis-à-vis des éditeurs et donc ça s'est amplifié bien sûr de plus en plus dans les sitios où ils ont des enjeux de diversification de leur portefeuille mais pas de totalement quitter, voilà, ils savent que sur certaines applis c'est critique, ils pourront pas ou il n'y a pas le budget de maintenance et donc ils pourront pas migrer par exemple, à un moment donné ça coûte quand même, la migration c'est pas neutre sachant qu'il n'y a pas forcément d'enjeu non plus financier à la suite aller sur un postgrès ça coûte aussi même s'il n'y a pas de licence, il faut payer des serveurs il y a besoin de maintenance, il faut quand même avoir de l'expertise en termes de base de données formation, faire évoluer le produit, donc souvent d'ailleurs ces entreprises passent des contrats avec des tiers d'entreprises spécialisées, avec des DBA, des GAE qui pourront fournir du support et du consulting.
Bruno:
Et puis tout le travail de migration ça coûte très cher et ça porte un risque important de.
Damien:
Se rater tout à fait, ça arrive que ça rate d'ailleurs.
Bruno:
Dans les raisons qui poussent du coup les gens à s'en dire à ces sujets de souveraineté, donc tu nous as évoqué la législation, donc comme RGPD, Dora ou je ne sais quoi qui nécessite un ensemble de choses. Tu nous as parlé des raisons financières.
Damien:
Oui, raisons financières, tout à fait. Et puis résilience, là c'est ce qu'on arrive cette année, c'est-à-dire maintenant c'est clairement la peur que les systèmes soient coupés. Donc c'est vraiment poser la question, alors qu'on est petit, Digital for Better, de se dire mais attendez qu'est-ce qui se passe Trump en janvier, février avec ses histoires de doigt de douane, augmentation des prix. En fait si ça double, ça triple, ça quadruple on peut se retrouver carrément ça coupe le service, on ne peut plus payer si on ne peut plus payer ça s'arrête et on ne peut pas migrer du jour au lendemain et donc c'est là que c'est devenu extrêmement concret, donc c'est arrivé à des entreprises chinoises Huawei ou autres qui avaient eu d'un coup les services américains coupés, ça arrive vraiment ça arrive vraiment évidemment petit start-up 10, le risque il est quasi nul par contre grandes entreprises banques, assurances qui misent sur des google ou autre, le risque, il existe réellement.
Bruno:
Est-ce que du coup aujourd'hui les cloud providers américains, ils arrivent quand même à, ils ont quand même une supériorité technologique c'est à dire que le niveau de service que t'as c'est un WS, peut-être que tu me contrôleras mais en général c'est l'image qu'on en a est-ce qu'ils arrivent quand même du coup aujourd'hui à garder des clients de par cette supériorité là ou c'est un argument qui devient de moins en moins valide ?
Damien:
Quels sont les points forts finalement de ces plateformes ? Les plateformes, il y a deux intérêts là-dessus, c'est un éventail de solutions technologiques colossales. D'ailleurs, au début, quand on arrive, il y a un phénomène, qu'est-ce qu'il faut que j'utilise ? Avec des solutions qui se recoupent dans tous les sens, qui d'ailleurs génèrent du consulting, du business autour pour aider à choisir, bref. Donc, il y a un panel énorme qui génère.
Bruno:
Tu as l'impression de tout faire, tu commences à faire un peu tout et du coup, ta facture, elle explose au début.
Damien:
Tu vas faire appel à d'autres pour régulier ta facture. Il y a tout un écosystème qui gravite autour et qui fait que ça marche. Par contre ça permet de tout faire, il y a une espèce de liberté et on peut tout faire, c'est très intéressant, c'est le premier point, et le deuxième point c'est surtout aussi des produits qui sont très intégrés entre eux donc ça veut dire que si on prend l'exemple par exemple de les outils de supervision, ils sont nativement intégrés à tous ces outils, on a les collectes de performance, de statistiques d'utilisation tout ça c'est natif, il n'y a pas à construire on clique sur un bouton, on fait plutôt ça on le code, on fait les liens entre les composants et ça marche, et ça veut dire que le déploiement et l'intégration de tout ça elle est rapide, et donc ça marche un peu comme chez Apple, où on a une stack verticale, et pour le coup, tout marche ensemble et c'est parfait, ça marche en fait. Et ce qui est bien, parce que ça réduit quand même les coûts ou les problèmes. C'est quand même très intéressant. Donc ça, c'est vraiment les points forts. L'inconvénient, c'est que du coup, on est totalement dépendant de cette intégration. Et en fait, vouloir en sortir, ça veut dire finalement reproduire ce modèle. Trouver cette diversité, donc il va falloir le faire soi-même. Je prends un bout de l'entreprise A, un bout de B, un bout de C, un petit bout de data d'œil, un bout d'OVH, un bout de scale web, parce qu'ils ne font pas tout. Il faut le faire, c'est quand même intéressant et puis mettre de la glue autour de tout ça avec d'autres outils de supervision donc ça nécessite une expertise une autre expertise, c'est pas supérieur mais une autre expertise qui est un peu moins répandue sur le marché donc c'est pour ça que c'est plus compliqué, mais je pense que ça reste possible on en voit des entreprises qui font ce choix par contre moi je dirais qu'il faut le faire au bon moment de son développement, finalement c'est ça la question il faut le faire quand on est la toute petite jeune start-up à 3. Ou est-ce qu'il faut attendre d'être 100, 150, 200 moi aujourd'hui le curseur je le mets vis-à-vis du product market fit. C'est-à-dire qu'en fait, finalement, c'est une question de hiérarchie des priorités. Au début de l'entreprise, l'objectif, c'est quand même de trouver son marché, ses clients, d'avoir un produit qui répond aux besoins, et puis de faire rentrer de l'argent, voire commencer à intéresser des investisseurs. Est-ce que c'est le moment de se préoccuper de cet aspect de souveraineté ? Éventuellement, si c'est une exigence forte des clients, on n'a pas le choix, si c'est natif, si ce n'est pas le cas, il vaut mieux attendre finalement que l'entreprise fonctionne. Tant qu'elle n'est pas pérennisée, qu'elle n'a pas atteint un stade de développement, ça viendra plus tard. Typiquement, nous, on n'est pas à un stade où c'est majeur. Nos clients nous disent c'est un problème, mais ils ne sont pas pour autant. Donc ça veut dire qu'on se dit, on va le faire à un moment donné, on va bouger, on fera des choses plus poussées à un moment donné, mais là, volontairement, on est moins souverain que ce qu'on voudrait, mais on n'a pas les moyens en fait.
Bruno:
On n'a pas les moyens de faire ce qu'il y a. Parce que, en fait, toi, de ton point de vue, quand tu commences, c'est quand même moins cher de commencer avec les GAFAM.
Damien:
Par cette intégration. Parce que c'est une autre en plus. On n'a pas le même type d'expertise d'un côté dev plus ops, intégration. Et aujourd'hui, on a quand même un ratio où le marché est beaucoup plus dev que ops. Ce qui veut dire que quand tu démarres ta boîte, tu n'as pas envie de... Tu auras un ops à tiers temps ou à quart temps. C'est un peu bizarre. Alors que si tu pars du pure cloud, tu as besoin d'ops, en fait, pour démarrer. Donc, en fait, c'est plus facile.
Bruno:
Oui, mais parce qu'on pourrait avoir tendance à dire que, comme tu le disais, il y a quand même un phénomène de locked-in dans ces plateformes-là, où à un moment où tu as utilisé ta demande de services, que tu commences à utiliser des services qui sont très custom, très spécifiques, étaient de plus en plus verrouillés. On pourrait dire que le coût de partir est de plus en plus élevé à mesure que tu attends. Donc, c'est peut-être plus simple de ne pas y aller du tout.
Damien:
L'accumulation de dettes. Oui, alors, ça me rappelle une discussion que j'avais avec mon associé dans ma précédente boîte. Qui étaient, on avait des salariés qui voulaient le nom de la boîte, c'était Space Elephant, elle n'existe plus aujourd'hui, et une passion pour l'éléphant, et en fait, les collaborateurs au bout de quelques mois, ils nous disent, ouais, ça serait vachement bien si on sponsorisait une fondation qui aide les éléphants. Et on a on avait pas de clients, on avait pas de produits, et on a dit, mais est-ce que c'est le moment, finalement, c'est je reviens à cette hiérarchie des priorités ouais, mais c'est super bien pour les valeurs de la boîte parce que c'est aligné, les éléphants et on a dit, ok, quand on fera 20 000 euros de MRR on ira donner 1% aux éléphants, voilà, on a fixé une limite et bien là c'est la même chose sur le numérique responsable, il faut fixer selon votre business, cette limite à quel moment vous le faites, dans certains cas ce que je disais vous pourrez peut-être dès le début, mais en fait il faut accepter qu'il y ait de la dette, dans tous les cas si c'est pas une dette numérique responsable ce sera une dette sur autre chose, parce qu'en fait vous prendrez peut-être du retard sur votre ordinateur de produits, sachant qu'au début quand même le time to market il est quand même essentiel pour satisfaire les clients et accruire très très vite et convaincre les investisseurs Donc ce que vous allez gagner d'un côté Vous le perdrez peut-être de l'autre Donc vraiment chacun balancer son business Mais il ne faut pas se tromper quand même dans l'ordre des priorités, Surtout les changer au bon moment Et les avoir planifiés en amont C'est ça qui est important Quand on va, et là ça se fait De dire nous numérique responsable On s'est plutôt dit Voilà quand on aurait atteint notre PMF Notre produit de market fit Là aujourd'hui on ne l'a pas, Malgré 4 ans On iter, on change, on date les produits On en abandonne On n'a toujours pas trouvé Et on se dit c'est encore trop tôt C'est encore trop tôt Parce que se préoccuper de ça va nous ralentir Voir même pire peut-être nous tuer, donc ça serait bête de perdre cet aspect numérique responsable, en étant extrémiste, voilà, il faut être un peu pragmatique on le fera au bon moment.
Bruno:
C'est intéressant parce qu'en fait c'est une approche très pragmatique de la notion de dette technique, c'est qu'en fait la dette c'est quelque chose que tu contractes à un moment, et donc là toi tu fais un choix volontaire te dire effectivement, là on contracte une dette, et du coup là tu parles pas de dette au sens purement code, mais du coup aussi au niveau, parce que je trouve intéressant c'est que si on tire le trait en fait de ce que tu dis aussi en sous-texte c'est que si on prend des logiques d'éco-conception, ça peut être du coup aussi un choix de dette qu'on contracte au début en disant, on le fera plus tard, que ce soit de la souffrance de déménager dans des data centers plus adaptés ou de faire des pratiques d'éco-conception. Mais de se dire, voilà, c'est un choix volontaire qu'on fait de ne pas le faire pour le moment, mais on sait qu'on corrigera à tel moment, quand on arrivera à tel endroit.
Damien:
C'est ça. Et on peut même l'expliquer aux clients. parce qu'en fait on l'explique aux clients à nos clients, c'est ce qu'on fait parce qu'en fait nos clients exigent, nous-mêmes étant numériques responsables, on propose des produits qui permettent de les évaluer et nos clients disent mais on s'attend à ce que vous, donc nous, soyons, plus verts qu'eux et on leur dit bah c'est pas possible, déjà la licence, payez-nous plus peut-être qu'on pourrait aller plus vite et ils nous disent qu'ils n'ont pas de budget donc on leur dit bah on fait ce qu'on peut déjà on fournit un produit et peut-être qu'après il sera totalement numériques responsables Mais effectivement, on leur dit, on partage, on a cette valeur de transparence, nous, chez Digital for Better, et on leur dit, ok, nous, notre enjeu, c'est quand on arrivera à ce stade de développement, on pourra le faire. Là, aujourd'hui, on ne peut pas, on n'a pas les moyens, on se concentre sur d'autres sujets. Maintenant, ça ne nous empêche pas de dire à vous, qui avez par contre les moyens, de le faire et de gérer cette problématique. Et voilà, je pense que ça tout le monde peut le faire de se dire finalement qu'à quel moment on peut le... Sachant qu'en plus chacun peut quand même grappiller dans un coin c'est pas parce qu'on le fait pas sur notre hébergement ou autre sur le produit qu'on regarde pas quand même ces aspects de souveraineté on a choisi des produits qui sont français, européens on s'est lancé dans l'IA depuis quelques mois, on a clairement mis, ok on va regarder Mistral en premier avant d'aller mettre ton argent dans d'autres entreprises, parce que ce serait dommage quand même de passer à côté de ça, c'est une belle pépite commençons déjà par eux, si ça marche pas pourquoi pas, on s'ouvrira à d'autres fournisseurs, mais déjà commençons par le Cocorico.
Bruno:
Après ce qui est intéressant avec l'IA c'est que si ça si l'usage que t'en fais ne fonctionne pas c'est pas forcément que tu t'es trompé de modèle c'est peut-être juste qu'en fait l'IA est pas capable de faire ce qu'on pensait qu'elle est capable de faire Tout.
Damien:
À fait aussi.
Bruno:
Est-ce qu'aujourd'hui, si on revient à cette notion de souveraineté et qu'on parle vraiment de ce qu'on se concentre sur l'aspect cloud, est-ce qu'on a une offre de services un peu équivalente aux trois grands Américains qu'on connaît tous ?
Damien:
Oui. Alors évidemment, c'est une question de point de vue, mais je pense que pour l'immensité de plein de business en termes de nombre d'entreprises, oui, un OVH, un Scaleway, il peut apporter beaucoup de choses. Même un Clever Cloud d'acteurs que tu connais bien, oui on peut faire déjà des très très belles choses pour démarrer surtout quand on démarre un business en général c'est une app web, une base de données un peu d'event autour, et toutes ces plateformes elles le font elles apportent de l'IA, on fait même du manager maintenant elles fournissent tous des bases de données managées, c'est un peu le graal on ne veut pas trop s'embêter avec ça donc bien sûr qu'on peut démarrer avec ce type de produit il n'y a vraiment aucun problème, même pour des entreprises plus grosses, voilà, ça marche très très bien c'est quand ça va vouloir un petit peu plus d'intégration, de gestion, à une époque où on a pu être limité j'ai voulu travailler avec Keylo à une époque où par exemple tout ce qui était lié à Terraform, autre, c'était un peu limité on n'avait pas toutes les fonctionnalités, il fallait un peu passer par les consoles, c'était il y a déjà quelques années aujourd'hui c'est mûr, ils ont rattrapé, le retard, donc oui, on peut là où ça va manquer, c'est quand on va vouloir accéder à un catalogue énorme c'est là qu'on est limité, mais en même temps le temps d'arriver à cette limite, sachant qu'aujourd'hui, comme je disais on fait une app web, éventuellement on package ça on est du package type container, on va trouver du Kubernetes partout même si c'est un peu compliqué globalement on est relativement indépendant, la base de données partie sur d'open source type Postgre en faisant la combinaison des deux Postgre for all, avec ça déjà on a vu qu'on peut atteindre le million de MRR sans problème à mon avis avant de devoir changer.
Bruno:
La limitation aujourd'hui tu la vois sur, sur quoi ? Sur le fait qu'il y a un moment où tu as un volume de traitements qui fait que il faut que tu passes sur un des gars femmes parce qu'ils sont soit moins chers, soit plus efficaces ou autre, ou c'est que, il y a un moment où tu as besoin d'accès à des technologies qui ne sont pas encore accessibles dans un scale-way ?
Damien:
Oui, en fait, là où ça peut être nécessaire, c'est quand on veut scaler à l'échelle internationale avec une notion de j'ai ma data, elle est qu'en France, mais en fait, je suis des clients australiens, je vais vouloir décentraliser de mon traitement. Et là, par contre, ils ont une avance technologique bien plus forte. Déjà, un, ils ont une diversité de data centers à l'échelle mondiale qui a été, colossale par rapport à d'autres. C'est vraiment leur grande force. Et puis, on va avoir ces outils qui vont nativement être capables de travailler multi-régions. Logique de sauvegarde, distribution de l'information, là où d'autres acteurs typo VHKLWave sont plus petits. Évidemment, ils ont moins de data centers et ils ont moins ces technologies multi-régions. Ou pas du tout. Donc, il faudra le reconstruire à la main ou changer. Ou trouver une autre manière de faire sachant qu'aujourd'hui on peut peut-être faire des plutôt que d'avoir une seule app, type monotenant et puis on essaie de la faire marcher à l'échelle mondiale on voit plutôt peut-être en termes d'architecture d'ailleurs c'est ce que nous on fera plus je pense dans les mois qui viennent c'est de se dire on va instancier une appli par région, il n'y a pas d'application de données en même temps c'est souvent très closonné le business de nos clients pour nous et donc ça fait plusieurs apps à gérer par région et finalement peut-être qu'on ira chez un, un Vulture aux Etats-Unis OVH en France et puis je ne sais quel interlocuteur en Australie il y en a sûrement d'autres locaux, je ne les connais pas, avec, si on a choisi les bons composants un petit peu standards je disais le container, la base de données open source on trouve ça partout quasiment globalement on peut s'adapter et s'installer partout.
Bruno:
— Justement, sur le choix de techno, t'évoquais de plus en plus de gens qui cherchent à quitter du oracle ou des techno comme ça. Est-ce que c'est uniquement lié à le fait de payer une licence à une entreprise avec toute cette folie d'un guerre des tarifs que nous a lancé Trump, où il y a une crainte que les tarifs deviennent exorbitants ou est-ce que c'est aussi, une crainte d'une certaine hégémonie américaine de la législation qui leur permet de taper dedans donc ma question est-ce que une techno comme React par exemple techno open source, mais quand même très soutenue par, Facebook Rust pareil il y a beaucoup de techno qui sont open source mais on trouve quand même un géant derrière qui est quand même très présent.
Damien:
On pourrait parler de Flutter par exemple qui a pu mal finir ou même dans le passé, tout le framework d'Adobe qui était basé sur Flash à l'origine, j'ai même oublié le nom mais c'était il y a une dizaine d'années qui permettait de faire des clients lourds absolument géniaux dans la veine de Silverlight de Microsoft mais qui a disparu, oui, alors en fait c'est ce que j'allais dire, c'est intéressant par exemple Azure, ils font énormément de choses open source, mais en fait ils sont les seuls à l'utiliser, donc c'est de l'open source on pourrait se dire qu'on peut utiliser les composants on peut regarder comment c'est fait mais en fait comme de toute façon ça marche nulle part autre part bon c'est pas très utile et c'est un peu la même chose que ces technos c'est à dire que si Facebook demain il arrête les maintenances de React, je sais pas s'il y a beaucoup d'organismes sur le marché capables de reprendre la maintenance des choses là donc oui d'ailleurs le corollaire c'est qu'on pourrait faire de l'open source et se retrouver comme dans le niveau de garage, Ça peut arriver. Et c'est arrivé d'ailleurs, puisque j'ai oublié le nom, mais le produit d'Adobe qui s'était arrêté, ça a mis un nombre d'entreprises dans la panade colossale. GWT, Google, on remonte encore plus dans l'histoire, il y a 15 ans. Pareil, quand ça s'est arrêté, tout le monde a dit, c'est la fin du monde. Bon, les gens ont fait autre chose. C'était le moment où Angular apparaissait et c'était super. Là, on est plus face à l'évolution de l'open source. Elle existe moins, cette open source où il y a des contributeurs d'un peu partout. Clairement les entreprises ont vraiment pris la main sur l'open source ce qu'il faut c'est quand même qu'il y ait une gouvernance partagée en Linux il y a toujours du Red Hat de l'IBM, du Oracle donc ça reste partagé maintenant effectivement les produits open source où il n'y a qu'un seul mainteneur principal, c'est pas que c'est un risque mais c'est un gros défaut pour le produit, il vaut mieux aller voir à tous endroits mais donc du coup.
Bruno:
Pour les gens qui ont ce souci de la souveraineté.
Damien:
C'est un problème c'est.
Bruno:
Un problème quand même.
Damien:
La maintenance pourrait s'arrêter du jour au lendemain et finalement qui va reprendre, je repense à mon client c'est arrivé le client dont je parlais tout à l'heure qui passait qui avait augmenté son panier d'oracle post-gray, il était aussi passé de Microsoft à OpenShift, enfin passé il avait diversifié et à l'époque il avait misé sur un produit, un CRM open source d'une boîte je ne sais plus peut-être allemande ou française et qui à un moment donné s'est arrêté et s'est retrouvé avec un produit qui du coup n'évolue plus, donc il y a aussi de l'intérêt dans le propriétaire le fait de payer fait qu'on va aussi payer une maintenance et une évolution si on paye suffisamment normalement on est censé pérenniser l'entreprise, notre produit il n'est pas open source parce qu'on ne peut pas si on faisait ça on serait déjà mort, toutes les entreprises l'auraient pris gratos et puis c'est fini ça ne dure pas longtemps donc peut-être un jour mais aujourd'hui on n'est pas assez gros, donc voilà il y a toujours cette dualité on peut être souverain en faisant appel à des entreprises locales peut-être l'élément important c'est peut-être pas de mettre tous ses oeufs dans le même panier, c'est peut-être ça le sujet il faut avoir de la diversité on peut faire de l'Amazon, on peut faire de l'Azur il faut les deux, Peut-être que ça augmente un peu les coûts. Il y a aussi plein de produits qui permettent de croiser ces deux-là. Et puis si on a une architecture suffisamment, on en parlait, container, post-gray, on les achète sur les deux. On peut même combiner avec de l'OVH. Finalement, c'est le même produit qu'on déploie à différents endroits. Et ça, ça marche bien.
Bruno:
Est-ce que ça veut dire que le 4D a de beaux jours devant eux ? Devant lui, plutôt ? Je ne sais pas si tu connais parce que c'est une technique un peu obscure.
Damien:
Non, je ne connais pas ce...
Bruno:
Le 4D, alors je n'en ai pas dans l'épisode 80. Donc ça date un peu. Mais c'est un langage de programmation français et notamment comme c'est un langage de programmation français à l'origine tu codais en français t'écris pas des if t'écris des si ah oui intéressant, et donc c'est un langage qui fonctionne très bien qui permet de faire plein de choses maintenant tu peux coder en anglais si tu veux bien évidemment mais c'est un langage français 4D.
Damien:
C'est ça ? 4D ah oui oui oui ok maintenant je l'utilise, même type d'expérience alors là c'était une expérience précédente, on a beaucoup travaillé avec la blockchain et voilà une des blockchains européennes était basée sur le langage de camel par exemple, et en fait il n'y a personne qui fait de le camel presque sur le marché et donc un écosystème qui était en permanence en pénurie de compétences, donc oui quand on choisit une technologie il faut quand même qu'il y ait quand même un vivier de personnes qui savent s'en servir, quand on est sur le langage lui-même, c'est un problème En fait, parce qu'à tant de monde t'incompétent, en gros, les gens qui viennent chez toi, ils apprennent ça et leurs compétences, ils les réutiliseront nulle part, en fait. Donc ça, c'est aussi un sujet, tout à fait.
Bruno:
Sur les sujets de souveraineté, est-ce qu'aujourd'hui, c'est un avantage compétitif ? D'avoir un hébergement souverain.
Damien:
Oui tout à fait c'est un avantage dans le sens où c'est un désavantage voire même c'est même bloquant d'un point de vue business, je vais prendre l'exemple de nous où on a espéré avoir la direction générale des impôts comme client et qui après certes nous avoir dit mais votre produit il est super, il est génial compte tenu de votre hébergement non souverain de la localisation Azure, ne pouvait pas contractualiser avec nous Oui.
Bruno:
Mais en dehors de vouloir faire des affaires à faire avec des institutions européennes qui aujourd'hui quasiment toutes imposent, pour des raisons assez évidentes, de souveraineté, mais ce n'est pas le seul marché possible.
Damien:
Et tout à fait, et là si on regarde maintenant dans le privé, là aujourd'hui nous on s'étend à l'Amérique du Nord, et en fait c'est intéressant parce que nous l'hébergement France, on revendique ça, c'est un hébergement extrêmement décarboné, donc dans l'écosystème numérique responsable c'est vraiment très bon. Et quand on a parlé avec les Canadiens et notamment les Québécois, ils ont dit ok, chez nous c'est aussi bien déjà, c'est vrai c'est très décarboné grâce à l'hydroélectricité, et ils nous ont dit ok, mais nous chez nous notre sécu, elle nous dit que la France c'est pas c'est plutôt pas sûr parce que l'instabilité politique, parce que règlements qui changent régulièrement gouvernement pas stable, et donc c'est vu comme orange, voire rouge dans leur niveau d'évaluation et donc pour contractualiser avec vous il nous faut un hébergement souverain, donc on n'a pas pu contractualiser avec eux donc là on parle de banque d'assurance aussi une entreprise qui nous ont dit mais votre produit il est super donc revenez nous voir quand vous pouvez nous héberger, Chez eux.
Bruno:
Donc, ça veut dire que la capacité à s'internationaliser est de plus en plus difficile, parce que tu seras obligé de répliquer ton système dans tous les pays où tu veux aller t'installer.
Damien:
Et le paradoxe, c'est que chez nous, un Azure va être assez mal vu. Pire, tu travailles avec des personnes dans le retail. Tu dis que t'es hébergé chez Amazon, c'est bon, ils ne peuvent pas travailler avec toi. Là où en Amérique du Nord, la vision de ces entreprises, elle est bien meilleure. Donc ça veut dire peut-être qu'il faut être en France sur un scale ou un OVH là ou en Amérique du Nord il faudrait être sur un Amazon ou un Azure par exemple ou un Google tout à fait il faut être multi-hébergeur aujourd'hui c'est clair c'est la multi-cloud oui mais.
Bruno:
C'est à dire que quand tu veux attaquer maintenant un nouveau marché t'es obligé quasiment de changer d'hébergeur.
Damien:
Exactement je veux dire un peu local évidemment c'est la logique qu'on se met local c'est un peu ça.
Bruno:
Oui mais toi ça te rajoute une complexité.
Damien:
Colossal juste pour aller.
Bruno:
Et sans compter de la facture quoi.
Damien:
En fait, dans l'autre sens, tout à fait, dans l'autre sens, c'est aussi cet enjeu de ces plaques à l'échelle de l'Europe, à l'échelle de l'Amérique du Nord, peut-être plutôt les Etats-Unis. Il y a une logique de protectionnisme en derrière ça, en derrière toutes ces normes, c'est de dire ok, je protège mon marché, mais ça empêche aussi d'aller accéder, moi en tant que français, j'ai du mal à accéder à ces autres marchés à cause de ces choses-là. Ça a déjà été vu dans les marchés avant, sur l'électricité, les prises électriques, tout ça, c'est fait pour ça, justement. Mais quand ton marché local il est trop petit et tu veux aller à l'étranger, il y a un coût d'accès à ce marché qui devient très très important sans parler évidemment des aspects juridiques ça vient à se rajouter, il n'y a pas que ça il y a des juridictions locales, une déclinaison du produit spécifique pour les besoins locaux c'est des coûts supplémentaires mais en fait, on va être sur 5-10% supplémentaires mais il faut l'intégrer dans cette logique on ne peut pas aller en Eurique du Nord avec un hébergement France, je pense que dans les années à venir ça devient compliqué.
Bruno:
Ce qui reste encore plus de creuser quand même aussi un écart, c'est que comme on le disait tout à l'heure, tu as quand même accès à un catalogue de services chez un Azure ou un WS qui est quand même colossal. Donc c'est-à-dire que si tu as ton hébergement Scaleway ou OVH ou Clever Cloud en France, le jour où tu vas attaquer le marché nord-américain, du coup, tu es obligé de te mettre sur un des trois Azure, WS ou autre. Donc tu as accès à des services qui sont quand même beaucoup plus vastes et du coup, tu commences peut-être à développer une offre de services qui est quand même différente pour les Américains que ce que tu fais et donc tu as tes produits qui divergent en plus en.
Damien:
Fait on a deux modèles par rapport à ça on va voir les entreprises qui vont se dire ok business local, technologie locale et qui n'hésitent pas à dupliquer et à se dire finalement la techno elle n'est pas pilotée que d'un seul endroit dans le monde c'est une logique, on l'a beaucoup vu ce modèle je pense en France, de dire ok la tech c'est en France et puis on va avoir que du sales dans le reste du monde donc des ventes et tout est piloté mais d'autres, on s'est dit je vais mettre de la techno en chaque pays et ils vont évoluer spécifiquement via de leur marché.
Bruno:
Oui, mais pour autant, le produit reste le même globalement. C'est-à-dire que dans tous les pays, il y a des équipes tech parce qu'ils savent qu'il y a des talents partout et ce serait dommage de s'en priver.
Damien:
C'est ça.
Bruno:
Et si on prend les produits de Google, ils sont développés partout au travers le monde. Mais tu as accès aux mêmes produits Google partout au travers le monde, à peu de choses près.
Damien:
C'est ça. Alors ça, ce sont des produits B2C, évidemment avec une renommée mondiale. Google Maps, c'est le même partout. Après, si on prend des outils de comptabilité, des outils qui vont être extrêmement spécifiques à des marchés parce qu'en fait finalement dans ce marché du B2C globalement un citoyen européen, américain, australien j'imagine qu'il consomme un peu de la même manière il y a évidemment des différences mais globalement de la même manière un chinois c'est différent quand même, là où sur tous les produits B2B là on va être sur des déclinaisons très spécifiques là nous on le voit on a un produit d'accessibilité qui permet d'évaluer l'accessibilité d'un service numérique, il est lié un référentiel français RGA il y a un référentiel international mais globalement il est plutôt redéclinant dans chaque pays, on essaie d'accéder au marché UK, anglais là ils ont un autre référentiel et il ne ressemble pas beaucoup, donc on va devoir vraiment décliner le produit et là on se pose la question qu'est-ce qu'on fait ? On recrute des techs locaux qui maîtrisent le référentiel et ça va faire un autre produit finalement ou bien nous on monte en compétence sur ce marché et on va le faire de la France il y a un peu ce débat, aujourd'hui je pense qu'on va plutôt prendre le deuxième ouais exactement ça, on va plutôt faire pour l'instant la deuxième solution de le faire depuis la France par contre c'est pas escalable, on va pas pouvoir apprendre la réglementation de tous les pays de France c'est impossible, voilà, donc c'est pour ça que c'est pas forcément gênant d'acheter local à un moment donné.
Bruno:
Ça va.
Damien:
Dépendre du business.
Bruno:
Tu as évoqué le cas de la Chine qui est un cas intéressant parce qu'on voit quand même la techno chinoise devenir de plus en plus prédominante, commencer à prendre de plus en plus de place, Trump là dessus a quand même réussi un tour de force qui fait qu'aujourd'hui la Chine paraît presque un modèle, acceptable avec lequel on est prêt à faire affaire sur d'autres sujets est-ce que vous voyez du coup aussi dans tous ces sujets là une présence de technologie chinoise de plus en plus qui commence à.
Damien:
Prendre plus de place pour.
Bruno:
Tout le monde.
Damien:
Alors il y a deux aspects à prendre en compte un ils sont très très forts en technologie on l'avait vu sur le débat sur la 5G, clairement Huawei il a une compétence technologique colossale aujourd'hui il ne faut plus du tout prendre les chinois à dos c'est même l'inverse ceux qui nous prennent d'eau parce qu'ils ont une technologie vraiment très puissante on le voit dans l'IA aussi à différents endroits, ça c'est le premier point le deuxième point c'est sur l'aspect numérique responsable on va dire sur la prise en compte de l'aspect environnemental. La Chine a énormément évolué sur ces aspects-là récemment. Certes, pas en réduisant sa consommation, mais en produisant énormément d'énergie sur des aspects décarbonés, clairement. Il y a toujours des centrales à charbon, mais énormément d'hydroélectricité, de solaire, d'éolien, ça a vraiment progressé. Donc sur cet aspect-là, c'est assez intéressant. Et un Alibaba, il est de la classe d'un Alibaba Cloud. On est de la classe d'un Amazon ou d'un ou d'un Azure ou d'un Google maintenant il y a quand même une question, là où les américains se sont donné le droit d'aller regarder les données ils se sont donné le droit de le faire, ça ne veut pas dire qu'ils le font là au côté Chine là je m'avance c'est une supposition mais ils en ont à la fois le droit et je pense qu'ils le font, mettre des services chez eux c'est obligatoire si on veut travailler avec la Chine j'y bois pas trop d'intérêt pour un marché qui serait hors.
Bruno:
De Chine.
Damien:
Après il faut savoir si tu vas là-bas c'est sûr que tu seras ausculté de A-Z.
Bruno:
Au-delà de s'héberger là-bas mais tu peux aussi après faire des choix de techno, tu vois par exemple on a vu DeepSic, il y a quelques mois qui a fait grand bruit quand même mais qui a apporté des innovations technologiques dans le monde du LLM qui était quand même assez, très importante et regarde.
Damien:
Tu parlais de l'open source on avait parlé un petit peu en amont, moi je le vois en tant que développeur je le remarque parce qu'en fait quand tu dois switcher de langue de plus en plus de frameworks où il y a anglais chinois, et là tu te dis waouh, c'est pas anglais natif parce que sinon c'est un peu bizarre de le traduire en chinois ça veut dire que la langue d'origine où les développeurs principaux du projet sont chinois et je le vois de plus en plus. Évidemment dans tout l'écosystème de l'IA, mais pas simplement. Pas seulement. Beaucoup de framework récents sont poussés par des entreprises chinoises qui sont vraiment sorties de la Chine. Je trouve ça super. Ça fait un contre-pouvoir qui part. Plus il y a d'acteurs qui poussent et qui tirent. C'est cette logique de diversité qui va faire qu'à la fin ça marche. Dans Linux, il y a de plus en plus de développeurs chinois qui sont impliqués aussi. Est-ce que c'est un risque chinois, mais je pense que les américains c'est le même sujet, qu'ils introduisent des choses pas très propres dans tout ce code pour aller servir un petit peu comme je faut trop, évidemment maintenant je fais confiance à des équipes de sécu international qui sont là pour éditer tout ça, voilà, mais oui, on voit vraiment une montée en puissance des chinois qui sortent du pays, de plus en plus je suis surpris quelques fois d'arriver sur du page diteub et en fait le README, il est en chinois, et là vous allez me dire ah ouais, mince, et le truc il a 40 000 stars tu dis bon déjà il est un petit peu utilisé il y a pas mal de gens et waouh j'ai jamais entendu parler et c'est en chinois.
Bruno:
Tu cliques trad parce que évidemment.
Damien:
Je ne sais pas aller en chinois.
Bruno:
C'est aussi un peu ça le soft power peut-être que petit à petit on va devoir se mettre au chinois, parce qu'en fait il va y avoir de plus en plus d'influence sur la société au quotidien de la manière que on s'est mis à l'anglais dans le monde du dev parce que les technos étaient anglaises exactement.
Damien:
Tu as tout à fait raison d'ailleurs c'est marrant, c'est que moi je suis sorti dans les années 2000 de l'école, à l'époque mon trip c'était d'ouvrir une crêperie en Chine, c'est le moment où la Chine commençait vraiment à s'ouvrir, à grandir encore une certaine liberté peut-être à l'époque, et oui ils ont atteint cette maturité technologique qui leur permet aujourd'hui de rivaliser, et de sortir et je trouve ça très très bien c'est super, ils apportent ces compétences ils sont très très forts, l'Inde je pense qu'on va la voir arriver beaucoup, donc on verra l'anglais effectivement le chinois on va devoir s'y mettre, je passe la langue bien sûr On va devoir s'y mettre indirectement.
Bruno:
C'est un autre step. Ça va être un autre niveau.
Damien:
En termes de l'ing, il y a un niveau. Je vais peut-être essayer du Olingo avec Chima. J'espère d'en regarder ce que ça donne.
Bruno:
Pour terminer, est-ce que tu peux... J'aime bien l'approche de se dire quand tu commences ta boîte au début, tu prends un GCP, tu prends un AWS parce que, c'est plus facile, tu accèles à plus de choses et autres. Est-ce que tu peux nous guider un peu sur pour toi, c'est quoi à peu près le moment où il faut commencer à se dire là maintenant on va chercher plutôt à passer sur du français ou de l'européen et surtout comment est-ce qu'on fait pour, migrer tous les services qu'on a exploités sur un AWS, sur un VH ou un Clever Cloud.
Damien:
C'est ça. Alors il faut bien choisir ces batailles entre guillemets dès le début de l'entreprise parce qu'il y a des choses qui peuvent être faites dès le début, le choix de la suite bérotique, c'est assez compliqué à changer mais en fait voilà, vous démarrez une boîte aujourd'hui, les autres produits alternatifs ont un bon niveau de maturité si après vous êtes adhérent à PowerPoint c'est comme ça, maintenant il y a des alternatives qui marchent très très bien, il y a la compatibilité et puis de toute façon votre outil de vente si c'est un petit business, c'est votre outil web, pas forcément les PowerPoint donc partez sur une outil bureautique, vous pourrez toujours rebasculer sur Microsoft si vous voulez ça c'est le premier point Tu.
Bruno:
Penses qu'OpenOffice est au niveau.
Damien:
D'un ? Je pense pas forcément à un LibreOffice ou OpenOffice, on va plutôt être sur des suites bureautiques type web, OnlyOffice qui est totalement web, ou des plugins qui d'ailleurs se branchent très très bien avec Nextcloud ça fonctionne super, moi-même je le pratique en tant que dans plusieurs assos, t'as une assos locale qui fait partie des chatons d'ailleurs, Zachlis qui offre une offre. Bureautique pour des petites entreprises avec du Linux Cloud, de la bureautique avec C&C OnlyOffice, et voilà qui marche très très bien, c'est des fichiers qui sont compatibles, on est plus passé dans le web aujourd'hui, c'est ça qui a facilité, parce que le client lourd, c'était difficile à maintenir. En mode web, aujourd'hui, ça a facilité l'accès à de l'émergence de solutions alternatives. Maintenant, sur votre hébergement, clairement, time to market, c'est le premier qui compte. Regardez vos compétences. Si vous avez un ingé qui maîtrise déjà probablement Amazon et ou Google et ou... Prenez là où vous avez vos compétences. Si vous avez un Scaleway, allez sur Scaleway. Si vous avez une compétence au VH, allez-y. En fait, c'est ça qu'il va falloir regarder. C'est quelles sont vos compétences, plutôt que de devoir faire une compétence externe qui va vous coûter. Déjà, elle est là où il n'y a pas de, comment dire, n'ayez pas de, ne soyez pas bridé ou ne vous donnez pas de complexe d'infériorité de partir chez un OVH. Ça marche très très bien. Certes, ils ont un data center qu'à cramer, mais c'était pour des business justement plutôt moins bien gérés. ASSO, etc. Aujourd'hui, ils ont renforcé leur sécu et tout le monde apprend de ses erreurs, évidemment. Donc, vous pouvez partir là-dessus.
Bruno:
Mais donc, on ne peut pas espérer passer d'un WS ou GCP à un OVH ou Scaleway sans avoir forcément de compétence du sujet.
Damien:
Carrément. En fait, de part, c'est dans l'autre sens. C'est plus facile d'accéder à un Scaleway ou un OVH parce que l'offre est plus réduite que d'aller sur un Amazon ou un Google où il y a eu de fortes chances de se tromper de solutions au début et de se rendre compte après coup soit le pricing est exorbitant par rapport au business, ou l'inverse d'avoir quelque chose qui ne se calte pas ou qui ne s'adapte pas au business parce que c'est ça le sujet, c'est les deux, il faut quand même un produit qui s'adapte à votre business sinon on a un peu raté les choses quand même on se rappelle quand même que le produit il est là pour répondre à un enjeu client, donc c'est pas l'inverse, on fait pas les choses qui nous plaisent on fait les choses qui répondent à un enjeu, donc on n'oublie pas ça donc il faut quand même faire quelque chose qui marche, qui s'adapte. Maintenant, si votre marché va agrandir très lentement, on n'est pas besoin d'international, partez sur des choses qui sont simples. On le sait bien, qui c'est ? Super, on a des solutions en Europe, en Allemagne, on l'avait très bien, en Espagne, en Italie, en Angleterre, il n'y a pas besoin d'aller chercher des trucs plus grands. D'un point de vue contractuel, c'est plus compliqué aussi. Maintenant, si vous visez plus grand, pourquoi pas des grands du cloud, en choisissant des technologies qui vous rendront plus indépendantes. Donc on va plutôt sur de la conteneurisation et puis des bases de données type open source vous les trouvez partout, ce qui va faciliter la migration. Maintenant avec le temps résister un peu aux outils propriétaires, maintenant vous pouvez dès le début contractualiser avec un datadog ou autre pour pouvoir ingérer vos logs par exemple on peut le faire dès le début, c'est pas parce qu'on est chez Azure qu'on doit forcément utiliser leurs solutions on peut déjà aller chez du tiers pour faire ce genre de choses. Ça c'est la première étape et définissez surtout finalement vis-à-vis de votre développement quel est votre niveau de souveraineté que vous souhaitez avoir ou dont vous allez avoir besoin vis-à-vis des exigences de vos clients. Ça, ça va venir progressivement. Là-dessus, il faut sonder vos clients. Quelle est leur appétence par rapport à ça ? Vous allez le sentir, ça se voit dès les rendez-vous commerciaux. C'est quoi leur sujet par rapport à ça ? Si vous dites dès le début, vous êtes France, moi je veux de l'Australien parce que souveraineté, règles locales, il y a des... En fonction des marchés, des entreprises, travailler avec un Thalès, par exemple, ça impose un certain nombre de règles, même si ce n'est pas du public. Même chose dans d'autres pays. J'imagine, travailler dans l'armement, On ne va pas pouvoir faire n'importe quoi, Ou vendre dans l'armement Et donc voilà, en fonction de votre business Et dites-vous, bien, et je pense C'est quasiment systématique Ne surinvestissez pas tant que vous n'avez pas atteint Votre product market fit, je l'ai dit plusieurs fois. C'est difficile de savoir quand est-ce qu'on l'a atteint. Mais en gros, c'est quand vous faites plein de bénéfices. Tant que vous n'en faites pas plein, probablement que vous ne l'avez pas atteint. C'est un peu ça quand même le signe. Quand vous êtes en perte et que vous ne faites que brûler votre cash d'investisseur, vous ne l'avez pas atteint.
Bruno:
Et sur le choix de l'hébergement, tu penses qu'au démarrage, il faut se mettre des règles de ne pas aller taper du DynamoDB qu'on ne trouvera que chez AWS pour éviter d'être vraiment locked in en fait.
Damien:
Exactement, tout à fait il va falloir résister à l'appétence et à l'attirance de ces outils qui sont a priori simples et faciles, oui, pas le choix il faut se rendre indépendant de ça, ou alors après c'est une possibilité, admettons, vous êtes américain, parce que là on parle on est français, mais vous êtes américain entreprise américaine, c'est logique de servir de ces outils et c'est même un patriote quelque part de le faire donc aujourd'hui tant qu'on n'a pas un super champion qui fait ça, voilà, on doit résister à ces outils finalement qui sont intéressants mais qui ne sont pas non plus business changers, c'est pas ça qui va complètement changer votre business, c'est pas grâce à ça que vous réussirez.
Bruno:
Et ce ne sera pas à cause de ça que vous allez échouer non plus exactement.
Damien:
Ce sera d'autres facteurs, vous ne savez pas travailler vous n'avez pas compris le besoin vous n'avez pas su pivoter vos concurrents vous ont bouffé c'est un facilitant mais c'est pas ça qui vous fera gagner.
Bruno:
C'est quoi le premier truc pour toi à migrer.
Damien:
Très très bonne question alors dans le lance si on prend tout le périmètre pour moi le premier à migrer ce serait parce qu'en fait on a beaucoup discuté hébergement bureautique mais en fait il y a aussi tout ce qui est prestation qu'on peut faire dans une entreprise, excusez moi c'est pas grave pourtant j'avais mon bon ne pas déranger, mais oui c'est mon fils qui.
Bruno:
Est du coup une exception.
Damien:
Qui est une exception tout à fait et je vais carrément couper les données du billet.
Bruno:
On peut couper l'enregistrement et pour du plaisir.
Damien:
Il y a ma femme qui prendra, je pense, il basculera. Il demande du temps. Il doit demander du temps de jeu, je pense. Donc la question, c'était les premiers points. En fait, on ne pense pas souvent dans ce périmètre de la souveraineté. C'est aussi toutes les prestations que des entreprises auxquelles elles souscrivent. Ce n'est pas que les produits. On peut sous-traiter Sa comptabilité On peut sous-traiter énormément d'activités Qui peuvent être gérées par des entreprises Qui ne sont pas souveraines, Donc, en fait, il faudrait regarder, quand on fait ce bilan, on ne va pas regarder que le... Il faut regarder, globalement, où vous dépensez votre argent. Et vous dire à chaque fois, OK, il y a ce fournisseur, mais en fait, ce fournisseur, finalement, il est de quelle nationalité ? Où est-ce que l'argent que je donne, il va où ? Voilà, il y a quand même ces choses-là à regarder. Vous travaillez avec des entreprises de consulting, je pense à certaines banques. Clairement, l'argent, ensuite, il part, il va dans des paradis fiscaux. Et peut-être que c'est là-dessus qu'il faut commencer à travailler avant de travailler l'hébergement qui dure. alors que changer de fournisseur de consulting c'est plus facile ça.
Bruno:
Ça reste difficile mais c'est plus facile que.
Damien:
D'amigrer tout.
Bruno:
Ton SI ou tout ton service.
Damien:
Oui parce qu'en fait il n'y a pas d'adhérence aussi forte, puisque généralement c'est réévalué tous les 2-3 ans puis en plus les acheteurs les achats ils ont l'habitude de changer ça et on n'a pas, comme on aura dans un système d'information l'aspect données qui est là, la dette finalement elle va être beaucoup plus légère là dessus et donc paradoxalement c'est un domaine qu'on regarde pas trop mais moi je vous conseillerais de regarder aussi vos dépenses de prestations et vous dire est-ce qu'elles sont souveraines d'abord, une fois que vous avez regardé ça je pense la bureautique qui est vraiment un point important et qui peut se faire et le troisième point votre produit sachant qu'en fait il y a tout simplement une migration qui est assez facile pour beaucoup d'entreprises quand vous n'avez pas atteint votre produit de market fit, ça veut dire que globalement votre produit va énormément évoluer, profitez de, quand vous abandonnez un produit quand vous en créez un nouveau, c'est l'occasion de le mettre à un autre endroit donc vous ne migrez pas, finalement c'est une évolution naturelle de votre produit qui se déplace du produit que vous vendez. Et puis, il y a certains produits qui mourront de leur belle mort quand il n'y aura plus de clients. Et vous n'avez rien eu à migrer. Ça, il faut l'avoir en tête. Si vous avez une architecture suffisamment flexible, parce qu'il y a cet aspect compétence, quand même, qui est important, il faut développer un peu de la même manière. Mais ça peut être une migration facile. Alors après, ça prend des années, évidemment. Mais finalement, ça, c'est facile à faire. Vous créez un nouveau produit, vous le mettez au bon endroit, un endroit à cible, et puis vous vous faites abandonner ou vous le laissez mourir quand il est là où vous ne vouliez plus, par exemple.
Bruno:
Canon, merci beaucoup Damien pour tous ces éléments, j'aurai deux dernières questions pour toi qui sont les questions rituelles de ce podcast la première c'est est-ce qu'il y a un contenu que tu souhaiterais partager avec l'ensemble des auditeuristes ?
Damien:
Tout à fait, je suis beaucoup passé moi sur l'audio depuis quelques années, j'aime bien, je cuisine je prends ma douche, j'écoute ça je proposerai deux podcasts qui sont très inspirants et qui ont su évoluer un plus tôt produit, moi je recommanderais l'écoute de Clé de Voûte, qui est vraiment super intéressant justement dans lequel vous allez pouvoir, entendre des retours d'expérience plutôt métier justement avec des entreprises qui certaines n'ont pas atteint leur product marketing d'autres l'ont dépassé, comment elles ont atteint comment elles sont allées à l'étranger on va être plus métier là, c'est plus orienté au P.O. Mais je pense que même des devs c'est important pour vous de comprendre ces aspects là parce qu'en fait votre métier n'existe que parce que il y a des clients et donc les clients ils achètent des choses et c'est à vous de les produire mais il faut les écouter donc ça, ça peut vous ouvrir à finalement c'est quoi un client. Premier point. Et le deuxième point, c'est le podcast de Double Slash. Que je trouve très intéressant. J'aime bien en plus leur virage où ils ont un peu ouvert à l'IA, séjour d'outils depuis quelques mois. Ils sont super sympas tous les deux. Et voilà, j'ai beaucoup de plaisir à les écouter, donc je vous invite vraiment à les écouter. Je trouve ça... C'est le partage de leur veille, finalement. Ils partagent leur veille.
Bruno:
Ils font ça très bien, ils ont une bonne relation entre les deux, il y a une bonne dynamique, c'est hyper agréable.
Damien:
J'adore les écouter.
Bruno:
C'est super sympa. Et pour ce qui est du virage à l'IA, malheureusement, je crois qu'en ce moment, on est un peu tous... C'est difficile de parler d'autres choses. Ça m'a fait plaisir de te recevoir pour parler d'autres choses que d'IA. Il y a des petits moments où on a parlé un peu de...
Damien:
Il y a des sujets de souveraineté très forts autour de ça aussi.
Bruno:
Oui, c'est sûr. Oui, tu as parlé de Mistral notamment. On est effectivement obligé d'en parler. Très bien. Dernière question, la plus importante de ce podcast. Tu es plutôt espace ou tabulation ?
Damien:
Espace, bien sûr, sans hésiter.
Bruno:
Merci beaucoup Damien.
Damien:
S'en prie.
Bruno:
Et merci à tous d'avoir assisté à cet épisode et de leur écouter jusqu'au bout. J'espère que vous avez donné des éléments de réponse sur comment avoir des sujets de souveraineté de s'y intéresser peut-être même qu'on vous a apporté des questions que vous n'aviez pas jusque là, c'est en tout cas des sujets qu'il faut se poser je pense d'autant plus qu'on est dans un contexte qui bouge beaucoup donc c'est des sujets à se poser, effectivement comme le disait Damien aussi en début, ça fait aussi partie, des composantes d'éco-conception et éco-responsable, et vous le savez c'est des sujets sur lesquels aussi je milite beaucoup pour que on fasse plus de choses dans notre industrie. Je vous remercie aussi toujours beaucoup de partager ce podcast autour de vous n'hésitez pas à aller checker le Tipeee en description de cet épisode si vous voulez soutenir le podcast et participer aux différents projets qu'on va lancer sur l'année à venir, suivez-nous sur les différents réseaux, principalement TikTok et surtout, si vous êtes encore là prenez le temps de mettre un petit commentaire sur votre application de podcast, préférée parce que ça aide beaucoup à faire propager le podcast et ça prend assez peu de temps donc voilà, merci beaucoup je vous souhaite une très bonne fin de semaine, je vous dis à la semaine prochaine et d'ici là, codez bien.